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Terre du Monde
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23 janvier 2006

LES RAISINS DE LA COLERE

usa6

« On restera sur la même route, dit Tom. La 66, sans changer. Jusqu’à un patelin qui s’appelle Bakersfield. J’l’ai vu sur ma carte. C’est là que faut que vous alliez, tout droit.»

C’est le roman de Steinbeck, Les raisins de la colère, qui fait entrer la route 66 dans la littérature. Une dramatique épopée qui met en scène la famille Joad, fermiers de l’Oklahoma, chassés de leur terre par les rafales de poussières, les chaleurs étouffantes et les promoteurs immobiliers opportunistes. L’exode des Okies avait pour terre promise les rivages du Pacifique, le rêve californien. Avec eux, la Route 66 devenait un mythe. Dès lors, toute course vers l’Ouest, la mer, passerait par les 3 500 km de la Route 66. Il est vrai que la « Mother Road », ainsi surnommée par le même Steinbeck, se prête à la poésie. Elle qui épouse les pentes des collines plutôt que de les trancher, elle qui donne vie aux villes qu’elle traverse au point d’être surnommée « Main Street of America » (la grande rue des États-Unis).

Dès les débuts, en 1926, une culture unique en son genre se développa tout au long de la route. Des milliers de stations-service, de cafétérias, de motels et d’attrape-touristes fleurissaient le long de la route. Bien avant l’époque des franchises, chacun de ces commerces était le fruit du rêve d’un individu. Puis en 1939, le roman de John Steinbeck, Les Raisins de la colère, faisait entrer la Route 66 dans la littérature. Cette épopée grandiose retrace l’exode des fermiers de l’Oklahoma chassés de leurs terres par les tempêtes de poussière et la crise économique de 1929. Ils allaient tous s’échouer sur les rivages du Pacifique.

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